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Interview de Nicolas Filippi (V eloroc Cavaillon) : "J'ai une petite chance d'aller aux Jeux Olympiques mais je vais la jouer à fond".Nicolas, quel est ton programme du moment ? "En fait, j'ai repris au début de cette semaine. J'avais coupé complètement aprés le Roc d'Azur qui s'était pas très bien passé et que je voulais oublier. Continuer aprés les championnats du monde jusqu'au roc, ça a été dur, j'étais au bout du rouleau, cramé. Le programme, c'est vélo de route et VTT (NDLR : il revient d'une sortie sur route), musculation, natation et course à pied selon les envies." Reprendre, c'est une nécessité ou une envie ? "Une envie avant tout, c'est un besoin, j'étais excité à cette idée. C'est aussi une nécessité, il ne faut pas trop tarder, même si c'est dur de repartir, les sorties sur route font mal aux jambes. Point de vue poids, j'ai deux kilos en trop mais je vais perdre un kilo assez vite, je pense." Pour 2004, quels seront les premiers objectifs ? "C'est encore assez loin, c'est le Raid SFR vers la mi-mars. Pour y être bien, je ferai des courses sur route dès la mi-février, l'objectif est d'arriver avec 4/5 courses sur route. La saison de cyclo-cross, elle est complètement oubliée." Si on revient sur 2003, quels seraient tes moments forts ? "Sans problème, la période qui va de fin juin à juillet où j'enchaîne, une victoire en Swisspower Cup où je bats Thomas Frischknecht et les championnats de France Espoirs à Métabief; et ensuite, l'Hexagonale, avec deux victoires d'étape. Après, ce fut plus dur. Aux championnats d'Europe, je passe à côté du titre suite à une défaillance, 4ème c'est décevant, et aux championnats du monde, je n'avais pas les jambes et je termine 5ème. Mais, ça ne me laisse pas de regrets, au contraire, j'en tire des leçons pour l'avenir." L'intersaison a été mouvementée au Véloroc, comment juges-tu cette évolution avec l'arrivée de Lapierre ? "Pour moi, ça n'a pas été une surprise, je savais que Yvon (NDLR : Miquel, le président) voulait évoluer vers plus haut. Je suis content pour lui, il arrive à son objectif qui est de gérer une structure de haut niveau qui tend vers l'international et où l'avenir est tracé. De mon côté, c'est super puisque je ne pouvais pas prétendre à intégrer un team international, et retourner en Espagne ou en Italie, ça ne me branchait pas du tout, j'ai donné ! En fait, c'est parfait pour moi." Le fait que Lapierre soit derrière une équipe route te donne-t-il des idées ? "D'abord, être partenaire de Lapierre, c'est super, ils sont une référence, en plus ils équipent une structure qui gagne avec FDJeux.com. Par contre, il n'y a pas encore de transversalité entre les équipes VTT et route, mais c'est un espoir de faire quelque chose dans ce sens-là, un jour pourquoi pas ?" Pour 2004, comment aprréhendes-tu la saison ? "Evidemment, l'objectif prioritaire ce sont les JO. Je sais que j'ai une petite chance d'aller aux Jeux Olympiques mais je vais la jouer à fond. Devant nous, il y a Miguel (NDLR : Martinez) et Julien (Absalon), ensuite Jean-Christophe (Péraud) et Cédric (Ravanel) et derrière : Johan (Vachette) et moi. Il faudra que je sois à 100% sur les six premières manches de Coupe du monde, à commencer par Madrid le 23 mai et garder cette forme-là puisque les manches s'enchaînent semaine après semaine jusqu'au 4 juillet. Là, on saura puisque les sélections doivent être données 2 mois avant les Jeux (NDLR : soit le 28 juin au plus tard)." Et l'objectif n°2, ce sont les championnats du monde aux Gets ? "C'est sûr, être en équipe de France, en France, ça doit être quelque chose à vivre. C'est la suite logique de la saison, malgré tout, je passe Elite et la concurrence va être plus rude pour la sélection." Comment appréhendes-tu le fait d'être dans le même team qu'un rival (Jean-Christophe Péraud) pour la sélection aux JO ? "En fait, on se verra assez peu, sur les courses surtout, et un peu sur les stages de début de saison. Chacun se gèrera de son côté, c'est clair que si je passe à côté sur des épreuves et que mon sort est règlé, je ferai en sorte de lui apporter mon aide et lui réciproquement mais sans aller plus loin. Sinon, c'est certain que chacun vendra chèrement sa peau." Comment vas-tu évoluer par rapport à tes activités régulières ? "Pour l'instant, c'est flou, j'ai mon emploi jeunes jusqu'à fin décembre et j'aimerais bien garder cette activité qui me prend 15 heures pas semaine avec l'encadrement de l'école de vélo le mercerdi. Maintenant, tout dépend de ce que vont devenir les emplois jeunes ..." Propos recueillis le 6 novembre 2003. Retour à la page Nico
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